Toulouse, capitale aéronautique
Mardi 26 juillet
L’étape qui reliait VilleFranche-de-Rouergue à l’aérodrome de Muret Lherm dans le sud-ouest de Toulouse était relativement courte et les participants ont pris leur temps pour partir. La navigation consistait à piquer vers le sud pour cheminer le long des Gorges de l’Aveyron avec des villages perchés dans des écrins de verdure très denses : le château de Courbières, le château Saint-Jean à Najac. En quittant les Gorges, toujours vers le sud, nous tombons sur un haut lieu du Catharisme : Cordes-sur-Ciel, qui porte un nom parfait pour les amoureux du vol, tout en longueur et tout en hauteur. C’est splendide et une fois de plus on a envie de se poser et de visiter, de se perdre dans ses ruelles chargées d’histoire où l’on aperçoit parfois de haut une petite place charmante avec ses fontaines et ses terrasses accueillantes couvertes par des arbres nobles. La ville de Gaillac est tout aussi appétissante, baignée par les eaux du Tarn, le Château de Foucaud et une superbe écluse. Fini de rêver et très vite nous partons vers Castelnaudary en laissant sur notre droite la Montagne Noire en retrouvant en partie le parcours d’une étape du Tour ULM 2014 au départ de Graulhet. (www.ffplum.info/tour-ulm-blog/216-tour-ulm-2014/454-graulhet.html).
Cette fois cependant l’objectif était de rejoindre de Muret Lherm qui est un des terrains d’exercice de l’Ecole Nationale de l’Aviation Civile avec de nombreuses machines sur le site. Cela a donné lieu à une intégration un peu différente avec des contrôleurs du terrain. L’un des charmes du Tour ULM est de varier les plaisirs et les expériences de pilotage. Le club ULM CALM a assuré notre accueil pour cette journée de repos avec la complicité de la société Innov’Air. Il fait chaud mais nous avons profité au mieux des possibilités du terrain. Le directeur de cabinet de l’ENAC, le sympathique Philippe Le Lignié, a partagé cette soirée de passionnés avec nous.
La journée de repos du mercredi s’est déroulée en deux temps. Le matin était consacré à la pesée des machines et l’après midi à la visite du site d’Airbus et d’Aeroscopia.
Le sujet du poids et de l’ULM peut donner lieu à de longues polémiques qui ne sont pas vraiment le sujet de ce blog. Cependant, pour résumer brièvement, on peut dire que l’ULM, souvent victime de préjugés, est accusé d’être devenu trop lourd sur le thème : les ULM sont devenus des avions ! Il faut donc que la réglementation évolue etc… C’est un thème vieux comme l’aviation ! De Santos-Dumont à l’A380 mais comme l’ULM a un certains succès, il est vrai qu’il concentre une attention qui n’est pas toujours bienveillante. De fait, le sujet de la pesée des ULM est devenu presque tabou, or parler de la réalité permet d’éviter bien des fantasmes. La Fédération a donc décidé de mettre à disposition sur le Tour les balances du Centre National de Formations Techniques et d’Essais (CNFTE) pour que les participants puissent peser de manière anonyme et volontaire leur machine.
En pratique il s’agit de peser la masse à vide dans des conditions réelles d’un terrain ULM en tenant compte des inévitables erreurs de mesure, sur de la pelouse, avec un léger vent, en déduisant le poids de l’essence et des équipements en option. Passées les premières timidités, cette opération a été un véritable succès et environ quarante machines ont été pesées. A part deux machines un peu lourdes, l’essentiel des appareils étaient parfaitement dans les clous ! On ne donnera pas les chiffres dans le détail à ce stade mais il faut encourager tous les propriétaires et les constructeurs à communiquer en toute clarté. C’est bénéfique pour tout le monde ! Allez, quelques chiffres ? Tetras ? 278 kg. Dynamic ? 290 kg. Jodel ? 245 kg…La pesée sera à disposition tous les soirs et certainement à Blois pour les équipages volontaires. Toujours dans l’esprit ULM : volontaire et responsable. Tout le monde sera gagnant et on s’épargnera bien des polémiques inutiles.
L’après-midi nous étions au cœur de la construction aéronautique, l’usine d’assemblage A 380 et le Musée Aeroscopia (www.musee-aeroscopia.fr). C’est certainement la manière la plus concrète de percevoir que la France est le second pays d’aéronautique au monde. Tout est porté par cette magnifique entreprise. Si vous avec le temps, faites un tour par le musée, vivant, bien pensé dans un beau bâtiment. Il est un peu tard pour parler de tout cela mais une chose est certaine : les participants ont bien rempli leur journée de repos.
Le temps est magnifique pour le reste de la semaine. Comme le Tour n’est pas en dehors de l’actualité nous vivons tous avec effroi les horreurs de notre temps et on se dit que l’on a de la chance de pouvoir partager ensemble de manière fraternelle des passions communes. C’est peut-être dit de manière maladroite mais dans ces cas les mots sont souvent de trop, l’intuition suffit.
Merci encore au club qui a fait vivre dans les rythmes des djembés notre dernière soirée sur Muret.
Sébastien Perrot
(balise GPS Diogène)
Décollages depuis Villefranche-de-Rouergue
Juan de la Cierva en bonne place sur la dérive, l'inventeur de l'autogire
Visite prévol sur le classe 6
Monteils au sud de VilleFranche-de-Rouergue
Le Château de Courbières
Le village de Najac
Cordes-sur-Ciel
Les reflets d'une usine de retraitement de pièces automobiles
Gaillac
Le classe 6 rend heureux
Philippe Le Ligné de l'ENAC découvre les joies du classe 6, c'est un passionné
Le terrain de Muret-Lherm côté ULM
Pesée de l'autogire
En retirant l'essence on est à 275kg!
Le Jodel de Milko construit par Bernard Cottet et Guy Roherig: 245kg !
Tetras:278kg
L'entrée du musée Aeroscopia
Embarquement pour le Concorde
L'ULM de Thierry Barbier au-dessus du Concorde, c'est émouvant.
Premier vol en ULM pour Patrick Amar nouveau directeur de la MALGH
La super équipe du club CALM qui a assuré l'accueil
Ondulations sur les rythmes des Djembés, la soirée est fluide!
Longue vie au Tour ULM,
Hervé