Espace Licencié

Espace Dirigeant

Le 11 juillet 2020, Jean-Claude Quenault se lançait dans un pari fou : voler de Dunkerque à Oloron Sainte Marie pour établir un nouveau record du monde. La FAI l'a officiellement validé ce jeudi 11 mars 2021.

Un exploit sportif 

Jean-Claude Quenault est un aventurier dans l'âme. Grand sportif, il a déjà tenté de battre plusieurs records. Le 11 juillet 2020, il se lance pour une nouvelle tentative de Dunkerque dans le Nord. Après une préparation minutieuse de plusieurs mois, il est enfin prêt pour tenter de battre un record vieux de presque 35 ans. Ce record est alors déténu par Mme Patricia Taillebresse. Elle avait rejoint Nimes en partant de Leopoldsburg, en Belgique, soit une distance de plus de 811 kms ! 

 

Un vol à travers la France

Le 11 juillet 2020, Jean-Claude a donc décollé du Nord de la France, de Dunkerque. Son vol jusqu'à Oloron Ste Marie l'a donc fait voler du Nord au Sud de la France. Il a respecté son plan de vol qui l'a fait passer par Rouen, Tours ou encore Angoulême, pour finalement arriver dans les Pyrénées Atlantiques. Il nous explique "j'ai pu me rendre compte de la beauté et de la diversité des paysages, de la cote d'Opale, à ma Touraine (il habite et vole à Loches), jusqu'aux montagnes des Pyrénées". Le vol a duré presque 12 heures : il est parti de Dunkerque à 5h43 pour atterir à Oloron à 17h50. 

 

trajet

Le vol, de Dunkerque à Oloron Ste Marie

 

Des consignes strictes à respecter

Réaliser un record du monde implique une préparation minutieuse, des dernières heures avant le départ jusqu'à plusieurs heures après l'arrivée. Ainsi, la veille du départ, des commissaires ont pesée la machine, le carburant  et le pilote. Ainsi, la machine pesait à vide 120,6 kg. Avec le pilote et le carburant, seulement 239,8 kg ! Ces pesées sont essentielles dans l'optique de réaliser un record. La machine et le carburant ont été ensuite mise sous scellé avant de décoller le lendemain matin. Une fois le vol passé, il faut à nouveau effectuer ces mesures à l'arrivée, puis compléter un dossier à fournir à la Fédération Internationale Aéronautique afin qu'ils valident le record. 

 

quenault 3

A gauche : Jean-Claude Quenault ; A droite : Mr Théodon, commissaire

 

 

Des projets plein la tête 

Le record a donc été validé par la FAI ce jeudi 11 mars 2021. Jean-Claude a été contacté par le Conseiller Technique National de la Fédération, Mohamed Azzouni, qui lui a annoncé la très bonne nouvelle. Jean-Claude, "ravi, content et surpris" de la nouvelle s'est dit prêt à franchir de nouvelles barrières : "l'objectif est clair : franchir la barre des 1000 kms en ligne droite. Malheuresement il faudra quitter la France. Pourquoi pas partir d'Allemagne ou d'Écosse. Nous aimerions faire ce vol très bientôt, à partir de fin avril 2021." 

La FFPLUM accompagnera à nouveau Jean-Claude dans sa tentative de record ! Nous vous tiendrons donc bientôt informés de sa nouvelle quête de records ! 

 

 

Cette année, la reprise des vols a démarré dans des conditions une fois de plus particulières avec un confinement en fin d’année dernière, le sentiment d’une année inachevée et tout cela a suscité de la frustration chez beaucoup de pilotes. La pseudo-liberté retrouvée fin décembre 2020, les garanties données par les différents assureurs, ont peut-être généré un certain empressement dans la reprise des vols. N'hésitez pas à voler avec un instructeur dans le cadre de ReV ! 

Malheureusement, ce début d’année démarre plutôt mal pour notre accidentologie, avec trois accidents mortels en très peu de temps. Les enquêtes sont en cours, donc laissons le soin aux spécialistes de nous faire part de leurs conclusions, sans extrapoler et en évitant de se positionner en donneurs de leçon. Cette semaine un drame supplémentaire a également été évité de justesse, il ne tient qu’à la qualité des machines impliquées et au sang-froid des pilotes et de l’instructeur pour que le bilan humain ne soit pas dramatique. Force est de constater que malheureusement, les causes sont récurrentes : manœuvres non nécessaires au vol, panne au décollage, anti collision non assuré. Tous les ans, le BEA tire les mêmes enseignements de ces accidents qui viennent ternir l’image de notre activité et mettent dans la peine et la souffrance l’ensemble des familles touchées.

 

Remise en Vol, opération renouvelée en 2021

 

Rev logo

 

En ce début de saison, il nous paraît une fois de plus important de rappeler les fondamentaux de la pratique du vol. Laisser son ego de côté et ne pas hésiter à se remettre en vol avec un instructeur, n’est pas un acte de faiblesse, mais une démarche sécuritaire et responsable et un signe de grande maturité du pilote. L’opération ReV mise en place depuis 3 ans est faite pour cela, alors n’hésitez pas.

Toutes les informations sur Remise en Vol sont disponibles ici.

 

 

Le dernier accident, collision en vol, montre une fois de plus que la surveillance du ciel en vol et encore plus en intégration d’aérodrome, est primordiale, la connaissance des procédures doit être rappelée lors des briefings, en cas de doute votre instructeur saura vous orienter vers la bonne pratique locale. La radio est une composante de la sécurité pour autant que les procédures soient respectées et appliquées à la lettre.

Notre pratique est belle, beaucoup nous l’envient, mais nous la ferons perdurer sous cette forme, uniquement si chacun d’entre nous sait rester responsable de lui-même.

Volez bien, volez Safe, prenez du plaisir avec l’ULM.

 

Jean-Christophe Gibert

Responsable Pôle Formation et Sécurité des vols

 

 

Dès le mercredi 10 février 2021 , Pierre Pouchès (CNFTE) était sur le pont à Fourques pour remettre en état plusieurs machines endommagées par les inondations.  Il nous raconte comment il a pu toutes les sauver ! 

 

Début Février plusieurs bases ULM ont été touchées par des inondations dans le Sud-Ouest. Sur quelles bases es-tu intervenu ?

Je ne suis intervenu qu’à Fourques ! Après, il y a La Réole, je les ai eus au téléphone. Ils n’avaient que des paramoteurs. Ils avaient commencé à démonter les moteurs. Il y avait aussi un avion, mais le moteur n’a pas été touché : la machine était en bois et elle a flotté…. Il y aura du travail du menuiserie !

Quels étaient les dégâts sur les machines à Fourques ?

Les moteurs étaient complètement inondés ! Il y avait 1m60 d’eau ! Les moteurs et les réservoirs étaient plein d’eau. Les moteurs étaient remplis d’eau. Il y avait également beaucoup de terre ! J’ai été contacté le lundi, une fois que la Garonne a commencé sa décrue et qu’ils avaient commencé à constater les dégâts. Je leur ai dit de faire un nettoyage, enlever le plus de terre possible pour éviter que tout soit oxydé.

Comment as-tu pu les remettre en état ces machines ?

Je suis parti avec le camion et la remorque atelier du CNFTE. Quand je suis arrivé, l’eau avait baissé mais j’avais encore 30 à 40 cm d’eau dans les hangars. On pouvait circuler donc on a quand même pu travailler. Il y avait également des pompes pour baisser le niveau de l’eau.

Je n’ai rien changé. On a passé le karcher par le trou des bougies. Cela a permis de retirer toute la terre qu’il restait. On les a séché. Ensuite, on a vu les carburateurs, fais les vidanges et redémarrer les moteurs.

Pas besoin de plus ?

Non, c’était des moteurs avec un carter sec. L’eau ne rentre pas, c’est complètement étanche. L’eau passe quand même par les soupapes, les filtres à air, les carburateurs… on a tout remis d’aplomb !

Les machines sont donc maintenant en état de marche ?

Tous les moteurs auxquels j’ai touché sont réparés oui. Après, le problème qu’il reste, c’est la partie électrique, les radios, les cadrans, tous les instruments de la machine. Mais pour cela, c’est de la réparation, il faudra remplacer les appareils.

 

peyomachine 1

Pierre Pouchès - dit Peyo - après avoir remis en état un moteur  © Base ULM de Fourques

 

 

 

 

Les inscriptions au Brevet d’Initiation Aéronautique ont débuté ! Vous pouvez vous inscrire jusqu’au mercredi 10 mars 2021.  

Le Brevet d'Initiation Aéronautique (BIA) est un examen ouvert à tous les jeunes âgés de 13 ans au moins, qui évalue une culture générale dans le domaine aéronautique et spatial : aérodynamique et mécanique du vol, connaissance des aéronefs, météorologie, navigation, sécurité des vols, histoire de l'aéronautique et de l'espace, aéromodélisme. Le BIA compte plus de 11 000 candidats chaque année.

Le BIA comprend une épreuve obligatoire écrite et une épreuve facultative écrite d'anglais. Les épreuves du BIA se déroulent sous forme de Questionnaire à Choix Multiples. Vous trouverez toutes les informations relatives au BIA sur le site internet monbia.fr

Les diplômés du BIA bénéficient d’une prime de 150€ sur leur aide jeune pilote. Inscrivez-vous !

 

Un petit point d’étape sur le développement de dispositifs de prévention des collisions en vol pour aider les pilotes à améliorer la surveillance de leur environnement dans le concept « voir et être vu » propre au vol VFR, en leur indiquant par une aide visuelle et/ou sonore la proximité et la direction d’un autre aéronef à proximité.  

Toute la communauté aéronautique a été très marquée l’an passé par le drame de la collision en vol entre un ULM et un avion qui a fait 4 victimes avec à leur bord 2 pilotes particulièrement prudents et expérimentés. Plus récemment, un accident similaire a eu lieu entre 2 ULM qui se sont percutés en vol et par chance, il n’y a pas eu de victime. Quel pilote n’a pas un jour été surpris par un autre aéronef qu’il n’avait pas vu ?   

Ce risque demeure une préoccupation majeure pour l’ensemble des pratiquants de l’aviation VFR.

Le dispositif FLARM est généralisé depuis une bonne dizaine d’années sur les planeurs, ce qui a permis de réduire très efficacement les risques de collisions qui étaient par le passé la principale cause d’accident en planeur. L’intérêt de ce dispositif n’est donc plus à démontrer. Mais la limite de ce système est son coût élevé pour nos ULM, son installation et sa consommation électrique pas toujours adaptée à tous nos aéronefs ultra légers, voire même non motorisés, tels que les parapentes.       

Les progrès de l’électronique, la miniaturisation, les performances de nos smartphones et la couverture au sol du réseau GSM permettent à présent d’envisager pour un très proche avenir l’utilisation en vol de dispositifs interconnectés au réseau internet qui permettraient un échange en temps réel des données de positionnement et d’alerte de proximité entre des aéronefs en vol. 

Quelques matériels et applications simples et économiques commencent à être disponibles sur le marché et d‘autres sont en cours d’expérimentions avec des résultats très prometteurs, notamment par le biais de l’utilisation de la couverture GSM qui fonctionne très bien du sol jusqu’à environ 5 000 ft de hauteur (c’est là où il y a le plus de risques) et qui couvre plus de 95 % du territoire ; c’est bien mieux que la couverture radar avec les transpondeurs…

Pour faire court, chaque smartphone ou petit équipement intégrant un GPS pourrait d’ici peu se transformer en « mini transpondeur » anonyme et ainsi, connecté à un serveur via le réseau GSM, simultanément transmettre sa position et son altitude et aussi récupérer les données des autres aéronefs équipés situés à proximité.

La DGAC, le BEA et aussi l’EASA se montrent particulièrement ouverts et encouragent le développement de ces dispositifs non certifiés, conscients que c’est la clé du succès pour aller vite avec du matériel économiquement accessible, garant d’une large utilisation volontaire par tous les pilotes.

Pour améliorer la fiabilité de l’information, quelques difficultés, à priori surmontables, sont à prendre en compte telles que la nécessaire « interopérabilité » des différents systèmes existants entre eux par un partage ouvert des données de positionnement et ceci quel que soit l’opérateur (il s’agit de sécurité et de l’intérêt général). Et aussi, comme c’est déjà le cas pour l’ADS-B, l’idéal serait d’avoir la possibilité de faire remonter sur un serveur les positions des échos des transpondeurs modes S qui sont encore les plus communément utilisés sur les aéronefs de loisirs.

En bref, à l’image de la célèbre application Waze que nous utilisons sur les routes, voici nous l’espérons pour très bientôt le « Flight Radar » de l’aviation légère… pour nous aider à mieux voir ce qui se passe autour de nous !

 

waze flightradar

Waze et Flight Radar, deux applications disponibles sur vos smartphones

 

 

Aucun système ne remplacera le « voir et être vu », mais toutes les informations en temps réel contributives à la sécurité apportée aux pilotes permettent de réduire le risque, c’est tout le sens et l’intérêt de ces équipements.

À l’issue de ces essais que nous partageons aussi avec d’autres pays européens, nous espérons revenir très vite vers vous avec des solutions concrètes dans les prochaines semaines.

 

Louis Collardeau

1er Vice-Président de la FFPLUM

Président de l'EMF

 

rex

Déclarez votre propre expérience au REX. Consultez les fiches REX qui ont été validées et publiées.

Accéder »

basulm logo

Le répertoire interactif des bases ULM.

Accéder »

logo boutiQ

La Boutique en ligne de la Fédération Française d'ULM.

Accéder »

exam ulm

Examen théorique ULM, inscrivez-vous !

 Accéder »

Nos partenaires

  • Ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires
  • Direction Générale de l'Aviation Civile
  • Ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques
  • Agence Nationale du Sport
  • Conseil National des Fédérations Aéronautiques et Sportives
  • Fédération Aéronautique Internationale
  • Aéro-Club de France
  • Comité National Olympique et Sportif Français
  • European Microlight Federation
  • France Air Expo
  • Aéro Friedrichshafen
  • Mondial ULM de Blois
  • Musée de l'Air et de l'Espace
  • Air Courtage
  • Air Création
  • Humbert Aviation
  • Europ Réception - Varet Traiteur
  • Raimondi
  • Ferrari e Cigarini
  • LogoICP